Trésors enfermés.
Secrétaire de bois clair, lisse, laqué, finement ciselé aux hanches fines et arrondies, sensuelles, aux pieds décorés de bronze et aux boutons ensorcelants.
Table de jeux repliée sagement devant la fenêtre pour faire oublier la part de vice qu’elle contient.
Un bijou de Bruxelles remet les pendules à l’heure.
Une table de marbre noir qui ne supporte pas la solitude et dont les nerfs jamais ne s’agacent de cris des enfants, des paroles malheureuses des plus grands et des éclats de rire.
Jouxtant la chaleur de la cheminée, dans une alcôve désormais refermée, un vitrail sur une porte de placard comme une fenêtre sur le passé, pour veiller sur l’enfant endormi.
En été, la maison grise de pierres se repose, laissant s’échapper les enfants dans ce vallon que borde une rivière.
La région est belle et les gens qui y vivent sont fiers de raconter leur ardeur d’avance.
Un pays riche de ses ressources, de son eau, de sa terre, de ses bois. Matériaux nobles qui ornent et font vivre la maison, qui lui confèrent une âme, une chaleur, une vie particulière.
Le vieil escalier grince sa fatigue d’avoir tant porté.
Le plancher de bois fera vivre la maison bien au delà du trépas des vivants.
Septembre 2011